Bonjour Didier,
Je comprends parfaitement ton argumentation, néanmoins, j'ai tout de même du mal à y adhérer, une fois replacée dans le contexte des prix.
En effet, je conçois qu'il puisse y avoir un choix à faire entre fiabilité et performance à bas coût.
Or ici, il s'agit de matériel particulièrement onéreux pour lequel on est tout de même légitime à attendre la performance (qu'en toute hypothèse on peut jauger lors d'une écoute en magasin donc se détourner de l'appareil s'il ne plaît pas) ET la fiabilité qui, cette fois-ci, est impossible à évaluer avant achat si ce n'est en misant sur la réputation du constructeur et du prix demandé.
En l'occurrence, en s'orientant vers une marque aussi sérieusement réputée que B&O et en dépensant, hors coût des enceintes, 3.000 € (20.000 Francs, c'est encore plus parlant) pour une base lectrice préamplifiée comme la BS 3000, il me semble que dans l'esprit de n'importe-quel acquéreur, le sérieux de construction et la fiabilité à long terme semble acquise, d'où la dépense nettement plus importante qu'à l'accoutumé.
Pour reprendre ton exemple à propos de Ferrari, c'est justement ce "décalage" entre prix élevé et fiabilité médiocre qui a provoqué une belle colère et une réaction immédiate de Luca di Montezemolo au début des années 90' lorsqu'il a pris la tête de la direction de la branche "production de série" de la marque.
Son discours était simple: il lui semblait inadmissible qu'aux prix demandés, les Ferrari d'alors soient si pénalisées en terme de fiabilité et a exigé de ses collaborateurs que la marque offre toujours les performances de très haut niveau qui la caractérise ET la fiabilité pour justifier le maintien des prix si élevés.
Cela a d'ailleurs bien réussi et ce dès 1994 avec la Ferrari 355 qui marque dans l'esprit des amateurs de la marque le début de l'ère des Ferrari de route très performantes ET fiables.
Amicalement,